SALUTATIONS !

Je sais que pour le moment, je ne tiens pas vraiment mes engagements de blogueuse. En effet, je devais terminer cet article de la session de Décembre pour mi-Janvier. Sauf que j'ai eu droit au sentiment d'insatisfaction une fois que j'ai terminé de rédiger mon bordel de cette session.Vous savez, cette impression que vous avez quand vous avez fini votre écrit, et que vous vous rendez compte qu'il ne vous plaît pas après relecture, alors que vous avez pris du plaisir à le rédiger. Ce sentiment encore plus traître que la panne d'idées.

J'ai désactivé les commentaires sur cet article pour le moment. Pour éviter d'embrouiller les futurs lecteurs avec les commentaires de soutien que vous pourriez laisser avant la phase finale de cet article. Ils seront réactivés quand tout sera au point, ne vous en faites pas.

Déjà que je m'y présente en retard, je trouve encore plus le moyen d'être en retard dessus ! Je pense que je transférerai le contenu de mon document Word pour la session de Janvier. En attendant, rien de ne vous empêche de lire les autres articles de la session de décembre, dont les liens se trouvent en fin d'article.

PS : Cet article ne remplacera pas celui de Janvier hein ! Celui de Janvier sera lui bel et bien à l'heure, et dans le thème dédié à la session spécifique !

La fin de l’année approchant, nous avions décidé de faire une fête de fin d’année digne du dortoir de la classe 1-A de Yuei. Après tout, pourquoi avoir un dortoir pour notre classe seule et ne pas l’exploiter au mieux ? Et puis, peu importe l’avis des professeurs sensés nous surveiller. On fera notre fête, et puis c’est tout. Être adolescent et ne pas pouvoir en profiter, ne serait-ce qu’une tout petit peu, c’est une honte !

Même si le fait de vivre en dortoir était en soi une tare, on avait désormais l’habitude de vivre en communauté. Même si on se serait passé de la « communauté » de certains.

Nous avions décidé de découper la soirée du Nouvel An en plusieurs actes. Trois précisément. L’acte premier : une petite fête sous forme d’un repas avec les profs, histoire de dire qu’on pense aussi à eux. L’acte deuxième : faire semblant d’être des ados modèles en ce jour de fête. L’acte troisième : faire la TEUF entre ados irresponsables !

Chacun d’entre nous avait une tâche précise à effectuer. Même le petit con pervers de la classe avait une tâche pour se rendre utile. Il devait faire la propagande de notre super idée : faire un repas de fin d’année avec les profs. Avec objectif de dégoûter l’autre classe de demeurés de ne pas avoir eu l’idée avant.

La mienne était simple : faire les courses avec les filles. Acheter tout le nécessaire pour le repas : des ingrédients à la décoration de table.

C’est donc sous la supervision de Kayama-sensei, notre prof de sado-masochisme chimie, que nous partons toutes les six au centre commercial.

La route était fluide. Malgré la fin d’année, il n’y avait pas beaucoup d’embouteillage. Ce n’était pas pour nous déplaire. Il valait mieux en profiter tant que la populace ne se pressait pas dans les magasins.

Nous nous séparâmes en deux groupes. L’un composé de Yaomomo, Tsuyu-chan et moi-même pour la nourriture, et l’autre composé de Mina, Hagakure-chan et Ochako-chan pour la décoration. Nous avions deux heures, pas une de plus, pour rejoindre Kayama-sensei là où elle nous avait laissées. Son excuse pour ne pas nous aider : les cadeaux en retard, et pas d’enfants de moins de 18 ans avec elle.

Nous vadrouillâmes dans le centre commercial, en recherche des objets de notre quête, modérément quelques extras personnels – tenues, chaussures, bijoux, accessoires. Tout ce qui pourrait nous mettre en valeur. Non pas que cela soit fortement nécessaire. Et surtout, pour les cadeaux de dernière minute. Le Secret Santa se terminait ce soir, au moment du repas, et tout le monde n’avait pas acheté le présent pour sa cible.

« Dites les filles, vous pensez qu’une écharpe serait un bon présent pour Todoroki-kun ? » demanda Yaomomo.

« Outch. T’as touché le jackpot toi, au Secret Santa. » lui répondis-je. « Sans être vexante, mais en aura-t-il réellement la nécessité ? »

« C’est le geste qui compte, kero^[1]. » Tsuyu-chan dit. « Mais il est vrai que cela lui sera peut-être inutile, vu son alter^[2]. »

« Que faire ? … » soupira Yaomomo. Elle semblait désemparée par sa situation et son manque d’idées.

Un marchand ambulant faisait la promotion de son stand. « En panne d’idées pour votre cadeau ? Vous trouverez peut-être la perle rare sur le stand C10. Un bijou pourra peut-être lui plaire, ou alors un petit vêtement chaud pour le protéger du froid le fera peut-être sourire. Venez au stand C10 pour trouver votre perle rare ! »

« Ça sent le charlatan à trente kilomètres à la ronde. » dis-je. « Mais ça peut donner quelques idées … J’avoue que moi aussi, faut que je fasse le mien. »

« D’ailleurs, la chance a-t-elle répondu à tes attentes ? Quelle sera la personne recevant un cadeau de Noël de la divine Almana Misa ? » Yaomomo me taquinait.

« Je suis sûre que ses initiales sont BK, kero. » Tsuyu-chan en rajoutait une couche.

« M-même pas. Et puis d’abord, vous n’aurez même eu d’idées pour lui ! » j’étais à la limite de leur hurler dessus. Non pas de colère, mais de gêne. J’étais rouge, gênée parce que, premièrement, Tsuyu-chan avait trouvé à qui je devais faire un cadeau, et deuxièmement, Tsuyu-chan appuyait toujours là où ça fait mal. Là, c’était dans l’unique but de me taquiner. Mais quand même.

« Elle rougit. C’est mignon. » Yaomomo riait.

« MOMO ! » je ne savais pas quelle teinte j’avais, mais si c’était possible d’être plus rouge qu’une tomate, je pense que j’aurai cette couleur aux joues. « C’n’est pas tout ça, mais l’heure tourne. Hâtons-nous de faire les courses. »

Les filles acquiescèrent, et nous nous rendîmes au magasin alimentaire. Nous nous étions séparé la liste de courses en trois, pour plus d’efficacité. Après une heure passée dans le magasin, et un passage en caisse plus tard, nous cherchions un endroit où se reposer.

« Il nous reste combien de temps avant de rejoindre Kayama-sensei sur le parking ? » demandais-je.

« Environ trois-quarts d’heure, kero. » me répondit Tsuyu-chan

« Assez pour essayer de trouver les cadeaux de nos Secret Santa plus si secrets que ça. » lâcha Yaomomo.

« Si tu es toujours sur ton idée d’écharpe, je connais une petite boutique amateure qui fait de l’excellent travail. Tu trouveras peut-être une écharpe mignonne là-bas. » Et au passage, j’en profiterai pour faire mon cadeau Secret Santa.

« Allons-y alors. Ça ne coûte rien d’essayer. »

Nous dûmes nous frayer un chemin parmi la foule qui avait commencé à se former. Les gens étaient enfin sortis du travail pour faire les dernières courses pour le repas du Nouvel An.

« Oh tiens, salut Almana ! » la créatrice/vendeuse me fit signe de la main lorsque nous entrâmes dans la boutique, auquel je répondis par un hochement de tête, vu que mes mains étaient occupées à tenir les sacs de courses.

« Hey Mika-chan ! Je te présente Yaomomo » je hochais la tête vers Yaomomo « et Tsuyu-chan. » Je fis de même pour Tsuyu-chan. « On cherche quelques trucs fluffy pour un Secret Santa. T’as quelques trucs à nous proposer ? » lui demandais-je.

« Posez vos sacs derrière le comptoir les filles, je vais vous montrer ce qu’il me reste. Je me suis faite dé-va-li-sée pour Noël. » nous dit Mika-chan.

Nous nous exécutâmes, et je fis signe à Yaomomo et Tsuyu-chan de partir devant. Je savais plus ou moins ce que j’allais offrir à ma cible du Secret Santa. Je devais juste trouver LE bon cadeau.

Qui se montra au bout d’un quart d’heure à fureter dans les allées de la petite boutique de Mika. Sous la forme d’une paire de gants. Noirs avec un X orange dessus. Je les pris sans hésiter. Je pris en même temps une petite carte de Noël, pour mettre avec, et y écrivis mon message.

‘Noyeux Jowel^[3] Katsuki. En espérant qu’ils te seront utiles pendant l’hiver. Misa ♥’

Normalement, on ne signe pas son cadeau. Mais tout le monde savait qui était ma cible dès l’instant où j’ai rougi en lisant le nom sur le papier. Alors je n’avais aucun scrupule, aucune hésitation à le faire. Et puis, même sans le signer, il aurait reconnu mon écriture.

Toute la classe, plus les amis proches de la classe, savaient que lui et moi on se tournait autour. Ils attendaient patiemment le moment où l’un d’entre nous ferait le premier pas pour officialiser notre relation. Premier pas que j’espérais faire via ce message non-subtil.

« Misa-chan, tu as trouvé ce qu’il te fallait ? Kero. »

« Yep. Et non, aucune de vous deux ne saura ce qu’il contient, et le destinataire. Non mais. »

« Si tu le dis, kero. »

Une fois nos achats terminés chez Mika-chan, et après une dernière embrassade d’adieux, nous nous dirigeâmes vers le point de rendez-vous avec Kayama-sensei.

Kayama-sensei était déjà là, en train de se batailler avec le parcomètre du centre commercial. Et nous voir arriver ne fit que l’enrager encore plus.

« Non mais tu vas me la faire, cette réduction de tarif ! Je n’ai pas dépensé de l’argent dans ces cadeaux pour rien ! »

Je ne pus m’empêcher de rire. Une violente crise de fou rire me prit en voyant et entendant notre professeure se plaindre. Et puis, j’avais une idée de quel type pouvait être ces cadeaux en question. Ce qui n’aida pas mon rire à se calmer.

Notre professeure se retourna avec une vitesse indescriptible, me fusillant du regard. Je sentais son regard meurtrier sur moi, mais cela ne réussit pas à me calmer.

Je n’entendis pas ce que se dire mes amies, tellement mon cerveau était coincé sur le mode fou rire, mais je les vis rejoindre Kayama-sensei, et régler la somme due au parcomètre.

Nous applaudîmes, car même si cela ne relevait pas du miracle, cela nous faisait rire. Et nous voulions toutes les trois partager cette émotion avec notre professeure. Cette salve d’applaudissements spontanée pour des broutilles avait attitré l’attention des personnes se trouvant dans le parking. Certains nous montraient du doigt. Ils avaient dû nous reconnaitre. Il est vrai qu’être apprenti héros dans la plus célèbre des écoles de formation des héros y était pour beaucoup. Cela ne nous empêcha pas de sourire aux passants, avant de reprendre la route vers la voiture, et vers l’école.

Sur le chemin du retour, nous fûmes obligées de nous arrêter plus longtemps que nécessaire. Et cela n’est pas du goût des autres automobilistes, qui klaxonnent pour que nous allions un peu plus vite. Sauf que …

« Dites les filles, il ne vous resterait pas par hasard quelques pièces ? Je n’ai pas assez pour payer le péage. Et avec les préparatifs pour votre repas, le plafond de la carte de Nezu-sensei a explosé. » demanda Kayama-sensei.

« Ha ! J’me disais bien qu’on avançait comme des tortues ce soir. » commentai-je, tout en cherchant dans mon porte-monnaie s’il me restait quelques pièces.

« Tu vas pouvoir faire une BA^[4] aujourd’hui, kero. » enchérit Tsuyu-chan, elle aussi furetant dans son sac pour voir si elle aussi, il ne lui restait pas quelques pièces.

« Pff. Même pas vrai. » lui répondis-je, un sourire en coin aux lèvres.

Au final, avec les maigres économies qui nous restaient, nous réussîmes à réunir la petite somme requise par le péage pour rentrer à la maison et avancer vers notre folle soirée.

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Normalement, et d’après le planning, je pouvais passer le début de soirée à glander dans ma chambre. Mais Ei-chan avait été appelé en urgence par un ami de la classe 1-B, et avait donc dû abandonner son poste en cuisine. Poste que j’avais proposé de prendre pour le dépanner. Sauf que j’avais oublié le cuisinier dans l’équation. Mon crush aux initiales BK. Bakugou Katsuki. Surnommé le pas-aimable-de-service. Ou le gremlin. Au choix, selon les affinités.

« Oï Almana, passe-moi l’huile d’olive. »

« S’il te plaît merci … Tiens la voilà. » Je lui tendis la bouteille. Qu’il attrapa vivement. Comme tout ce qu’il fait H24 7j/7.

« C’est de la vierge ! »

« Et ? »

« J’avais demandé de l’extra-vierge, pas de la vierge. »

« Et alors, c’est de l’huile d’olive quand même. Non mais. » Je n’assumais pas de m’être plantée faisant les courses.

« Les pâtes n’auront pas le même goût. »

« Mon cul ouais. Elles s’en foutent royalement, les pâtes, de la qualité de l’huile. Vierge ou extra-vierge. Au final, on les bouffera quand même. »

La conversation se termina là. Même si le sujet n’était pas pour autant clos.

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La fête battait son plein. L’échange des cadeaux s’était déroulé sans grands heurts. Juste les hurlements classiques de « Ah si je savais qui m’a offert cette beauté ! » et les éventuels pleurs de joie. Même les professeurs semblaient ravis de la soirée. Mais ils se doutaient de quelque chose.

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Un froncement de sourcils. Une envie pressante de surgir en plein milieu de la fête. Les professeurs ne peuvent qu’observer de loin le paysage qui se dessine sous leurs yeux.

« Let ’em be, man. Ils en ont besoin, après tout ce qu’ils ont vécu. Et dis-toi qu’on était pareils, à leur âge. »

Un grognement, un soupir, et les professeurs retournent à leur petite fête, laissant la classe 1-A à la leur.

 

-Notes-

^[1] kero est la transcription du son que font les grenouilles au Japon. On pourrait aisément le remplacer par croâ en français.

^[2] Dans le merveilleux monde de Boku no Hero Academia, 80% de la population mondiale est pourvue d’un alter, une sorte de super-pouvoir. Ils sont transmissibles par reproduction, avec ou non variation génétique, créant ainsi une multitude d’alters différents. Les 20% restants n’ayant pas d’alter sont nommés sans-alter.

^[3] Noyeux Jowel est ma façon de dire Joyeux Noël pour troller les gens. À la bonne heure ;)

^[4] BA : abréviation couramment utilisée pour simplifier le terme Bonne Action.