• EklaBugs #56 - Imagination

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    EklaBugs est un projet d'animation inter-blog fait pour les blogueurs, par des blogueurs. Né de l'idée de trois folles furieuses, le projet a vu le jour en Mai 2015, et vit depuis de beaux jours.

    Le principe du projet est de rédiger à sa façon un article sur un thème soumis au vote du public au début de chaque mois, pendant une semaine. À chaque fin de mois, nous avons le plaisir de découvrir les diverses participations sur le thème favori du public.

    Ce mois-ci a lieu la 56ème édition du projet. Voici donc ma participation pour le thème Imagination de ce mois de Mars 2020.

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    Dans les temps que nous vivons actuellement, il est difficile de voir comment on peut maintenir notre train de vie quotidien, avec toutes ces obligations (nécessaires pour le bien de tous) qui nous forcent à rester chez nous. Alors, nous devons faire preuve d'imagination. Que ce soit de l'imagination solitaire ou collective, c'est grâce à elle qu'on peut égayer ce nouveau quotidien morose que nous vivons. Des initiatives qui peuvent sembler incongrues, comme jouer au tennis de fenêtre à fenêtre, ou des initiatives tout simplement normales, comme prendre un apéro en appel vidéo (via Skype et FaceTime entre autre). Mais non, je ne vais pas faire une liste d'idées que l'on peut trouver sur le net, ou la liste de mes idées. Je vais juste faire mon article, comme il était prévu, sans effet Covid-19, le Coronavirus qui nous casse les couilles ovaires en ce moment.

     


     

    Once upon a time. Il était une fois. Des mots qui souvent, viennent nous raconter une histoire née de l’imaginaire de son auteur. Pourtant, toutes les histoires commençant par ces termes finissent bien. Parce que la sacralisation du bien et du mal que ces histoires content, veut toujours que les gentils l’emportent toujours sur les méchants.

    Mais si, pour une fois, les méchants l’emportaient ? Pourquoi le loup ne pourrait-il pas finir sa vie tranquillement après avoir dévoré sans compassion le Petit Chaperon Rouge et sa Mère-Grand, au lieu de finir sur le billard avec comme chirurgien le Bucheron ? Pourquoi la vilaine sorcière ne pourrait-elle pas garder sa place de femme la plus belle du Royaume (et accessoirement du Monde), en laissant Blanche Neige dépérir dans son cercueil de cristal, en laissant au passage les Nains mourir de honte et de désespoir face à leur incompétence à sauver leur belle ?

    Mais non, les contes pour enfants racontent toujours, au final, le même type d’histoire. Un gentil qui n’a jamais rien demandé à personne, se retrouve face à un vilain pas beau méchant, doit vivre une aventure épique avec une confrontation (pas forcément physique) qui se termine par la défaite du vilain (qui peut au passage se rendre compte qu’il a fait du mal et veut se racheter en faisant désormais le bien). Et avec ce fucking ending « et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants », nous rappelant que l’histoire est, la plupart du temps, adaptée d’une variante beaucoup plus sombre.

    Alors. Pourquoi, nous les méchants, comme vous aimez nous appelez, ne pourrions pas être heureux. Et puis d’ailleurs, pourquoi vous nous appelez méchants ?

    In this essai, i will develop-

     

    L’exemple le plus flagrant de l’imaginaire humain, quand on s’y intéresse d’un peu plus près (et accessoirement l’exemple que je connais le mieux) c’est l’histoire d’Alice au pays des merveilles. Prenez un jour le temps de vous renseigner sur l’œuvre originale, celle de Lewis Caroll, et vous verrez qu’Alice n’est pas la Sainte que Disney nous vend. Il a été jusqu’à écrire une version pour les enfants de son livre, montrant que la version écrite jusque là n’était pas forcément pour un public enfantin.

    Mieux, le jeu d’American McGee Alice : Madness Returns (Alice : Retour au pays de la folie) est une adaptation très trash des romans de Caroll sur Alice (Les Aventures d’Alice au pays des Merveilles et De l’autre côté du miroir), dans lequel ALERT SPOILER la potion qui fait rapetisser Alice se trouve être en vrai une drogue hallucinogène, effet très bien rendu par le flou et le tangage de l’écran, montrant que notre chère Alice n’est pas forcément la plus gentille des petites filles, comme on nous l’a toujours vendue depuis notre enfance.

    Il faut dire, avec une dégaine pareille, elle n’est pas très nette dans sa tête, cette fille …

    PS : Au départ, Alice Liddell, la personne dont Lewis Caroll s’est inspiré pour créer Alice, n’était pas blonde platine ! Comme quoi, Disney préfère vendre du rêve que de la réalité …

    Comme quoi, avec un peu d’imagination, une histoire pas très catholique finit par devenir un conte pour enfants très sain. Et c’est ce qu’a fait la boîte de la souris la plus riche du monde avec beaucoup des histoires des frères Grimm. Mais ça, les enfants, ce sera pour une autre fois.

     


     

    De l'imaginaire individuel à l'imaginaire collectif :


    Eyael_ :

    Projet Eklabugs : Est-ce juste mon imagination ?

    Nyeh :
    EklaBugs #56 - Imagination

    Gaellah :
    Imagination

    Pipiou :
    Top bug, nan ?


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  • Commentaires

    1
    Lundi 30 Mars 2020 à 01:15

    Rhaa les apérots sur Skype, c'est pas né du Corona parce qu'avec un pote on a fait le nouvel an sur Skype, diner et tout vu qu'avec la grève on était bien coincés. Par contre, le tennis de fenêtre à fenêtre heu, je plains les ramasseurs de balles :lol:

    Oui, j'ai bien aimé ton questionnement sur la morale à deux balles des contes pour enfants, en particulier Disney. Certaines analyses ont été faites, ce ne serait pas si anodin que ça. Perso, j'ai toujours senti un malaise rapport à Disney. Quant à Alice, c'est une œuvre très riche et intéressante par tous les trucs cachés qu'on peut y découvrir. On y trouve beaucoup de références dans la musique et le cinéma. Le plus connu pour les générations actuelles serait Matrix où au début Neo reçoit un message comme quoi il doit suivre le lapin blanc. Indochine en a fait un album conceptuel qui puise énormément dans cet imaginaire (Alice & June). Perso, j'adore.

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    2
    Lundi 30 Mars 2020 à 09:51

    Salut Bob clown

    "il était une fois" ... j'ai encore rêvé d'elle (lol)

    Je sais pas si t'as vu la série "Once upon a time↗" (ça vaut ce que ça vaut, c'est pas la série du siècle, mais je trouve qu'elle a le mérite de mixer le bien et mal à travers différents contes qui s'entrecroisent, ça change, c'est plutôt bien foutu et y'a des jolies robes de princesses, maléfiques... intello). 

    Les contes pour enfants finissent toujours bien : bin oui, dès le départ faut leur inculquer que le monde est beau, gentil, et que même si y'a des méchants, c'est les gentils qui gagnent... (et accessoirement les enfants feront moins de cauchemars ;) 
    Peut-être que si on leur inculquait le contraire, leur libre arbitre ferait la différence ?  Ha merde, c'est vrai que y'a plus de libre arbitre : les réseaux sociaux et les médias se chargent de remplir nos crânes.....

    Faut que j'arrête de réfléchir, sinon je vais croire que le loup a mangé la chèvre de Mr Seguin cry

    @+ 

    quelque part

    dans la réalité

    ou pas

     

      • Lundi 30 Mars 2020 à 12:00

        Hey !

        Hélas, oui je connais la série Once upon a time, mais je n'ai pas aimé. C'est comme ça, y'a des trucs que tu comprends pas pourquoi tu aimes ou tu aimes pas. C'est tellement incompréhensible. Mais bon, c'est pas très imaginatif non plus, comme argument.

        Je pense que le libre arbitre a disparu des cultures traditionnelles (celles des mondes évolués). Je sais que dans certaines cultures, on raconte des histoires sans avoir de livre dans les mains. C'est du bouche à oreille pur et simple, comme à l'époque où la majeure partie des gens ne savaient ni lire ni écrire. Mais bon, la culture a voulu intégrer l'évolution du monde, et maintenant, les standards ont changé.

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